Projets de transport d'hydrogène : des mises en service dès 2027
La réactualisation de la Stratégie nationale sur l'hydrogène précise les ambitions en termes d'infrastructures de transport. Anthony Mazzenga, directeur du développement de GRTgaz, fait le point pour Actu-Environnement sur l'avancement des projets.
L'actualisation de la stratégie hydrogène, mise en consultation du 15 décembre 2023 au 19 janvier 2024, a précisé les ambitions françaises en matière d'infrastructures, jusque-là passées sous silence. La priorité est donnée aux sites industriels stratégiques ainsi qu'aux infrastructures permettant de les relier aux sites de stockage. Les réseaux de Dunkerque (Nord), Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Le Havre-Estuaire de la Seine (Seine-Maritime) et la Vallée de la chimie (Rhône) seront ainsi ciblés dans un premier temps. Un objectif de 500 kilomètres de canalisations est avancé à l'horizon 2030.
En parallèle, des travaux ont été confiés à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) sur les questions de régulation, et aux inspections générales des finances (IGF), de l'environnement (IGEDD) et au Conseil général de l'économie sur les importations d'hydrogène à un horizon plus lointain.
Les gestionnaires de réseaux ont, de leur côté, multiplié les échanges avec les acteurs économiques, pour préciser les besoins et dessiner les premiers hydrogénoducs français. De premières décisions de financement pourraient être prises rapidement.
L'année 2024 devrait être clé pour les infrastructures logistiques, avec la désignation d'un opérateur national de transport d'hydrogène (HTNO) d'ici à septembre et l'avancée des travaux à l'échelle européenne. Détails avec Anthony Mazzenga, directeur du développement de GRTgaz, rencontré sur le salon Hyvolution 2024.