Photosol va installer une centrale photovoltaïque sur l'ancienne base aérienne militaire de Creil
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Le développeur parisien d'énergie solaire prévoit d'implanter 350 000 panneaux photovoltaïques en 2024 sur l'ancienne plateforme aéronautique militaire de Creil, dans l'Oise. L'investissement s'élève à 130 millions d'euros.
Photosol, filiale du groupe Rubis , va installer une centrale photovoltaïque de 350 000 panneaux solaires sur l'ancienne base aérienne militaire de Creil (Oise) au second semestre 2024. La mise en service se fera progressivement jusqu'à fin 2025. A terme, le spécialiste parisien de l'énergie solaire, qui a investi 130 millions d'euros dans ce projet, prévoit de produire environ 188 MWh d'électricité renouvelable, soit la quantité nécessaire pour fournir 85 000 foyers. L'électricité sera consommée localement, de Creil (35 000 habitants) à Senlis (15 000 habitants) en passant par une dizaine de communes alentour.
Le premier raccordement devrait être effectué fin 2024 au Plessis-Pommeraye, le hameau où se situe la plateforme aéronautique militaire abandonnée depuis 2016. « C'est notre plus gros chantier. Il y a environ 250 hectares exploitables. Notre centrale occupera 150 hectares et nous allons laisser 100 hectares en prairie naturelle pour conserver la faune et la flore », explique Sophie Jacquot, qui dirige le projet chez Photosol.
L'entreprise a reçu le permis de construire cet été. Mais les travaux ne commenceront pas avant plusieurs mois car le site militaire, bombardé pendant la Seconde Guerre mondiale, doit être dépollué. « D'après le diagnostic, il y a 25 000 signatures recensées dans le sol, c'est-à-dire des munitions ou des déchets inertes comme des cannettes. Quand il s'agit d'une munition, il faut vérifier si elle est encore active et, dans ce cas, procéder à sa destruction », détaille Sophie Jacquot. La phase de dépollution a commencé en octobre dernier et devrait se terminer en mars prochain. Le montant du nettoyage est estimé entre 1 et 2 millions d'euros financés par Photosol.
D'autres travaux, comme la destruction d'anciens locaux de la base aérienne et la transformation de bâtiments militaires en lieu de mémoire, seront également aux frais du développeur d'énergie solaire. Pourtant, le site appartient toujours au ministère des Armées, qui le loue à Photosol pour une somme non précisée.
Lauréat d'un appel d'offres lancé par la Commission de régulation de l'énergie , Photosol va bénéficier d'une garantie de prix par l'Etat sur la vente de son électricité produite à Creil. « On revend notre électricité à l'Etat qui nous donne un complément de rémunération. Le tarif de revente n'est pas encore défini à ce stade. Aujourd'hui, les prix de l'électricité produite par des centrales photovoltaïques au sol sont très compétitifs. En France, ils vont de 50 à 70 euros par MWh », commente Guillaume Pinus, le coordinateur du projet chez Photosol.
A terme, le site de Creil devrait générer une trentaine d'emplois. Photosol, qui compte 170 salariés et a généré un chiffre d'affaires de 38 millions d'euros en 2022, possède 80 centrales photovoltaïques en France. Les prochaines devraient sortir de terre en Espagne et en Italie dans les années à venir. Entre ses centrales actives et ses projets en cours, Photosol produit au total 858 MWc de centrales produisant de l'électricité renouvelable.