Le Gouvernement veut développer la capture et le stockage du CO₂ sur le territoire
C'est une première étape vers le stockage du carbone industriel en France. À l'occasion d'une visite de l'usine Technip Energies de Sens (Yonne), le vendredi 26 avril 2024, le ministre de l'Industrie et de l'Énergie, Roland Lescure, a annoncé le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt (AMI) afin d'expérimenter, dès 2025, « quatre à cinq sites » de
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Pour ce faire, le Gouvernement mise sur la reconversion de puits de pétrole en fin d'exploitation ou épuisés, majoritairement situés en Nouvelle-Aquitaine et en région parisienne, avec l'ambition de commencer à stocker à l'horizon 2026 ou 2027.
Cette annonce vise à aider les plus grosses industries françaises à tenir leurs objectifs : réduire leurs émissions de CO2 de 50 % en 2030, par rapport à 2020, et atteindre la neutralité en 2050.
Le ministre insiste sur le rôle crucial de cette technologie, en rappelant que le stockage fait partie intégrante de la stratégie de décarbonation de trente-sept des cinquante sites industriels les plus émetteurs de France.
La loi sur la simplification, présentée mercredi 24 avril, prévoit de faciliter ce type de projet. Alors que la France a signé des accords stratégiques avec la Norvège et le Danemark sur le stockage, le Gouvernement aspire à faire de la France « un des champions mondiaux de cette nouvelle activité industrielle ». Et cela, malgré les appels à la prudence du Haut Conseil pour le climat et du GIEC.