Le scientifique français Robert Vautard est élu co-président du Groupe de Travail 1 du GIEC

Publié le par MTECT & MTE via M.E.

La France salue l'élection par l’assemblée plénière du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de Robert Vautard, scientifique français au poste de co-président du groupe de travail 1 lors du 7ème cycle qui se tient du 25 au 28 juillet à Nairobi (Kenya). Il succède à cette fonction à Mme Valérie Masson-Delmotte.

Météorologue et climatologue, Robert Vautard, a été élu à la co-présidence du Groupe de Travail 1 en charge du rapport qui porte sur la connaissance des bases physiques du changement climatique. Depuis 2020, il est directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPLS) qui regroupe et coordonne les forces de recherche en sciences du climat en Île-de-France. De 2017 à 2021, Robert Vautard fut coordonnateur de la Convention Nationale sur les Services Climatiques pour le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et le ministère de la Transition énergétique. Depuis 2021, il est également co-président du “GREC-francilien”, plate-forme de discussion entre science et politiques publiques régionales.

En tant que co-président du groupe de travail, Robert Vautard sera membre du nouveau bureau du GIEC et de son comité exécutif. Il sera ainsi un collaborateur direct du 5ième président du GIEC, James Skea. Après la co-présidence de Valérie Masson-Delmotte à ce même poste de responsabilité, cette élection est une nouvelle reconnaissance de l’expertise scientifique française sur l’enjeu de notre siècle qu’est le changement climatique et plus largement sur les enjeux de transition écologique et de développement soutenable. A travers cette candidature au poste de co-président du Groupe de Travail 1, la France avait souhaité rappeler l’importance qu’elle porte aux travaux du GIEC qui nourrissent ses politiques nationales. La stratégie nationale bas-carbone se fonde ainsi sur l’objectif de neutralité carbone qui permettra de stabiliser le réchauffement climatique, tandis que le troisième plan national d’adaptation au changement climatique prendra pour référence les dernières projections du GIEC en termes de réchauffement climatique.

Le bureau du GIEC est composé de 34 membres scientifiques élus par l'Assemblée plénière (195 Etats), à la majorité simple des voix exprimées, pour un cycle de cinq à sept ans. Il comprend notamment un président, trois vice-présidents ainsi que deux co-présidents de chacun des trois groupes de travail.

Ses membres sont des scientifiques chargés de l'élaboration des rapports spéciaux et des rapports d'évaluation et d’être porte-parole de l'organisation.

La composition du bureau reflète un équilibre entre domaines scientifiques représentés, régions géographiques, pays développés et en développement, genre, taux de renouvellement d'un cycle à l'autre.

Le Groupe 1 du GIEC, co-présidé par Robert Vautard, est chargé des éléments scientifiques pour l’analyse du changement climatique. Le Groupe 2 s’occupe des questions concernant la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et naturels au changement climatique, les conséquences négatives et positives de ces changements et les possibilités de s’y adapter. Le Groupe 3 évalue les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière le changement climatique.

Source : https://www.ecologie.gouv.fr/scientifique-francais-robert-vautard-est-elu-co-president-du-groupe-travail-1-du-giec

Le CV de Robert Vautard :

Robert Vautard, directeur de recherche au CNRS, est météorologue et climatologue. Après une thèse effectuée au Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD-IPSL) sur le phénomène de blocage atmosphérique, il a développé ses travaux dans plusieurs directions : la dynamique de l'atmosphère et sa prévisibilité, la modélisation de la pollution atmosphérique, la modélisation régionale du climat, l’étude des événements météo-climatiques extrêmes.

Avec ses collègues de l'IPSL, il a aussi coordonné le développement du modèle de simulation de la qualité de l’air « CHIMERE » qui est maintenant utilisé en France et en Europe pour la prévision de la pollution.

Depuis une quinzaine d'années, il s'est particulièrement intéressé à l'influence du changement climatique sur la météorologie régionale et les événements extrêmes et aux techniques de détection et d'attribution de ces événements extrêmes. En mettant ensemble observations, simulations climatiques et techniques statistiques, il a mis en place, avec ses collègues, au niveau national et européen, des démonstrateurs de « services climatiques », notamment pour le secteur de l’énergie.

Afin de rendre plus concret le changement climatique et ses effets, ces démonstrateurs ont permis de produire des informations concrètes et pertinentes pour l'adaptation au changement climatique et pour une communication au public.

Il est auteur ou co-auteur de plus de 200 publications internationales, a monté et piloté plusieurs projets et programmes au niveau national et européen. Il a notamment monté le programme du GIS « Climat-Environnement-Société », coordonné les activités de recherche dans le LABEX L-IPSL, et co-construit, avec Hervé Le Treut et Philippe Bousquet le programme de l'École Universitaire de Recherche (EUR) IPSL-Climate Graduate School.

De 2006 à 2011, Robert Vautard a dirigé le Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (LSCE-ISPL, CNRS/CEA/UVSQ), l’un des neuf laboratoires de l'IPSL. Il est actuellement coordinateur d'un des chapitres du 6e rapport du GIEC portant sur les aléas liés aux changements régionaux du climat.

Succédant à Hervé Le Treut à la tête de l'Institut Pierre-Simon Laplace, Robert Vautard souhaite poursuivre et renforcer la vision et les travaux de ses prédécesseurs en s'appuyant notamment sur le nouveau programme de l'EUR IPSL-CGS.

Il fixe une ambition pour l'IPSL d'être reconnu comme un grand centre de rang international de recherche et formation sur le climat et le changement climatique, sur l'ensemble du spectre de ses activités. Celles-ci vont de la recherche fondamentale sur les processus climatiques à l'intégration des connaissances dans la société et les entreprises, par une formation, une communication et une médiation renforcées et le développement de services climatiques s’appuyant sur les observations et les modèles développés dans les laboratoires de l’IPSL.

Source : Institut Pierre-Simon Laplace https://www.ipsl.fr/l-ipsl/connaitre-lipsl/robert-vautard/

 
 
 
 
 
 
 

Publié dans Climat, Energie

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