Adaptation au changement climatique : comment passer à la vitesse supérieure

Publié le par Terra Nova via M.E.

L’été 2019 a commencé par une vague de chaleur étonnement précoce, au cours de laquelle de nombreux records de température ont été battus. Un deuxième épisode, d’une intensité exceptionnelle, a suivi moins d’un mois après. La France a également connu en 2018-19 un long épisode de sécheresse.

Comme l’ont rappelé plusieurs analyses, de tels événements deviennent de plus en plus probables avec le changement climatique et devraient de moins en moins nous surprendre . Il nous faut donc nous préparer, non seulement à la chaleur, mais également à toutes les autres conséquences des évolutions climatiques en cours. Il est nécessaire de s’adapter à ces changements tout en accélérant les efforts pour les contenir au maximum. Il ne s’agit plus de croire que l’adaptation serait un plan B ou même la préoccupation d’après. Les effets du changement climatique sont avérés et se font déjà ressentir.

Réduction des émissions et adaptation ne doivent pas être opposées : elles sont désormais toutes deux indispensables. Car si les scientifiques sont suffisamment confiants dans notre capacité à nous adapter à un réchauffement global de 2 °C les choses deviennent bien plus hasardeuses au-delà. Au-dessus d’un certain seuil, il ne sera peut-être tout simplement plus possible de « s’adapter ». Les territoires ont tout à gagner à anticiper les évolutions du climat, et ils en ont les moyens. Impacts sanitaires, partage de la ressource en eau, expositions aux risques naturels : toutes les populations et tous les territoires seront affectés par les changements climatiques, certains plus durement que d’autres.

Ne pas faire de l’adaptation au changement climatique une préoccupation clé des stratégies d’aménagement et de développement, c’est prendre le risque de s’enfermer dans des impasses, en se privant par exemple d’infrastructures suffisamment résilientes ou d’opportunités économiques viables dans un climat différent. De telles situations auraient des conséquences graves en matière de cohésion sociale et territoriale. De nombreuses décisions structurantes – aménagement, plans de filières, stratégie de formation, etc. – conditionneront notre capacité collective à vivre dans un climat qui change. Anticiper l’évolution des offres de service (logement, aménités urbaines, dessertes, sûreté, etc.), accompagner les filières économiques (par exemple en préparant l’évolution de l’offre touristique ou en soutenant l’ajustement, voire de possibles transformations, des pratiques agricoles), c’est au contraire rendre nos schémas d’attractivité, de cohésion et de solidarité robustes dans la durée. Terra Nova et I4CE détaillent ici tous ces enjeux et font 8 propositions pour passer à la vitesse supérieure.

Les auteurs : Par Antoine Guillou, Vivian Dépoues, le 17/10/2019.

Téléchargez ici la note de la fondation Terra Nova

Publié dans Climat, Gouvernance

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