Climat : Comment s'aligner sur une trajectoire compatible avec les 1,5° ? Une étude (en rupture) de B&L évolution

Publié le par B&L évolution via M.E.

Analyse de la faisabilité technique et mise en perspective de l’ampleur et de la rapidité des mesures à mettre en place.

Quel est le niveau d’ambition nécessaire pour parvenir à limiter le réchauffement climatique à une augmentation de 1,5°C ? Qu’est-ce que ça signifie en France ? Quels types de mesures doivent-être appliquées pour y parvenir ? Peut-on réellement suivre cette trajectoire ? Et d’ailleurs que signifie concrètement limiter le réchauffement climatique à 1,5°C à la surface de la Terre par rapport au niveau préindustriel ? Autant de questionnements auxquels B&L Evolution a décidé de répondre dans une étude qui s’appuie sur le scénario proposé par le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en octobre 2018 dans son rapport spécial. Intitulé « Comment s’aligner sur une trajectoire compatible avec les 1,5°C ? », le document présenté par notre cabinet de conseil analyse la faisabilité technique de ce scénario et met en perspective l’ampleur des mesures à mettre en place pour y arriver.

L’étude passe en revue l’ensemble des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre (résidentiel, tertiaire, mobilité, agriculture, industrie de l’énergie, aménagement, émissions liées à l’aviation, services et bien de consommation dont l’industrie textile et le numérique) et explicite pour chacun d’eux des exemples de bloc de mesures types permettant, en les appliquant toutes, de réduire suffisamment nos émissions de GES pour s’inscrire dans une trajectoire compatible avec l’objectif de 1,5°C.

Charles-Adrien Louis, cofondateur de B&L évolution et co-auteur de l’étude, explique l’objectif de cette étude basée sur le rapport spécial du GIEC : « Il était important pour nous d’apporter une base technique pour la compréhension de l’objectif de 1,5°C afin de discuter des compromis nécessaires pour arriver à une telle limitation et aider à comprendre l’ampleur des efforts à réaliser pour suivre une telle trajectoire en France. »

Quelles stratégies adopter en France ?

En s’appuyant sur le scénario 1,5°C avec faible dépassement du rapport du GIEC, et en supposant un effort de chaque Etat, proportionnel aux ambitions déjà présentées dans le cadre de l’Accord de Paris, l’empreinte carbone de la France doit passer de 10,5 tonnes de CO2 par habitant en 2017 à 3,7 tonnes de CO2 en 2030, ce qui entraine des changements profonds dans tous les secteurs. Si une telle trajectoire semble peu réaliste, il est en tout cas nécessaire, pour tous les acteurs, d’adopter des mesures de sobriété plus importantes et de mettre en place des stratégies d’adaptation et de résilience dès maintenant.

Pour en savoir plus et télécharger le rapport : http://bl-evolution.com/portfolio/comment-saligner-sur-une-trajectoire-compatible-avec-les-15c/

Ci-après le commentaire de Novethic

En suivant cette trajectoire, l’empreinte carbone de la France passerait de 10,5 tonnes d'équivalent CO2 par habitant en 2017 à 3,7 tonnes de CO2 en 2030, ce qui entraîne des changements profonds dans tous les secteurs. Néanmoins, le cabinet reconnaît qu’il s’agit là d’un scénario "peu réaliste" et à l’impact limité si tous les pays n’enclenchent pas eux aussi un basculement aussi important. Or, pour l’instant, on en est loin.

Le World Resources Institute (WRI) estime dans un rapport publié mi-janvier [1]que les progrès sont insuffisants dans la majorité des secteurs pour viser un pic des émissions en 2020. La consommation de charbon continue de croître, les voitures électriques sont à la traîne et la déforestation grimpe en flèche. Prochaine étape cruciale : le sommet des Nations-Unies en septembre prochain à New York, au cours duquel les États devront présenter des engagements largement revus à la hausse.

Et B&L Évolution d’ajouter que, quoi qu’il en soit, il ne faut pas baisser les bras car chaque dixième de degré compte pour "conserver des modes de vie décents à moyen terme nous évitant d’entrer dans l’inconnu". "C’est une véritable économie de guerre qu’il faut mettre en place, une économie de rationnement, d’efforts intenses qui nous sort de notre monde de confort. Cela demande un effort important de la part de tous sur une décennie ou deux".

Source : https://www.novethic.fr

, , and , Tracking progress of the 2020 climate turning point, Working paper, World Resources Institute, January 2019.

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