Vingt ans après, quel est le bilan de l’élargissement de la RN 41, de Lille à La Bassée?
Il y a vingt ans, la Nationale 41 était élargie à deux fois deux voies sous les applaudissements. C’était la promesse de la fin des accidents et des nombreux bouchons. Mais aujourd’hui, la RN 41 est de nouveau saturée, reflétant les limites du tout-voiture.
La mise à deux fois deux voies de la RN 41, c’était il y a 20 ans ! Les travaux se sont étalés de 2001 à 2004.
C’était il y a seulement 25 ans. Et c’est si dur à imaginer aujourd’hui. La Nationale 41 était alors surnommée la route de tous les dangers, dotée de seulement deux voies (une centrale pour dépasser) avec des feux rouges, et bardée de grands panneaux publicitaires. Son élargissement était la promesse de la fin des bouchons et aussi des accidents.
La nouvelle RN41, juste après sa mise à deux fois deux voies.
Car avant les travaux, on pouvait par exemple tourner à gauche en allant vers Lille pour se rendre à la station-service. Les automobilistes prenaient parfois de gros risques pour s’engager, en venant de petites routes. Daniel Herbaut, ancien maire de Fournes-en-Weppes (de 1995 à 2020) se rappelle la triste litanie des drames : « Il y a 20 ans, tout le monde était pour la route ! Elle était indispensable, surtout niveau sécurité. »
Las. Vingt ans après, la mise à deux fois deux voies est loin d’avoir tout résolu. « À l’époque on a bien fait. Mais quand ça roule bien, les gens arrivent ! », reconnaît Philippe Waymel, conseiller général au moment des travaux. « C’était une voie de désenclavement, c’est devenu une voie de contournement », résume Frédéric Motte, conseiller régional, ex-maire de Beaucamps-Ligny de 1995 à 2014.
Pendant le chantier, les automobilistes ont dû rouler seulement sur deux voies.
Car s’il y a eu un avant et un après élargissement de la RN 41, c’est aussi en termes d’aménagements du territoire. La nouvelle route a accéléré la périrubanisation, changeant le visage des Weppes. « En 1995, quand j’ai été élu maire de Beaucamps-Ligny, c’était un petit village rural et c’était une commune pauvre. Je me souviens d’un lotisseur qui pleurait car il n’arrivait pas à vendre ses maisons ! Cela s’est complètement retourné, relate Frédéric Motte. La route a permis l’extension de l’urbanisation. Donc il y a eu des avantages et des inconvénients. »
La mise à deux fois deux voies a entraîné un contournement de la commune d’Illies.
La suite à suivre sur le site de la Voix du Nord : https://www.lavoixdunord.fr/1377908/article/2023-09-26/vingt-apres-quel-est-le-bilan-de-l-elargissement-de-la-rn-41-de-lille-la-bassee