Batteries électriques : une quatrième usine en France à l'étude
Selon les informations publiées par la Commission nationale du débat public, le groupe taïwanais ProLogium envisagerait de construire deux sites « de production massive de batteries électriques solides sur le grand port maritime de Dunkerque ».
Le coût de cette quatrième future usine française de batteries électriques serait estimé « à 5,2 milliards d'euros » par la CNDP.
L'implantation en France d'une quatrième usine de batteries électriques est à l'étude à Dunkerque, selon le site internet de la Commission nationale du débat public (CNDP). Le président Emmanuel Macron est attendu sur place le 11 ou le 12 mai, d'après une source gouvernementale consultée par l'AFP.
D'après l'annonce de la CNDP, le groupe taïwanais ProLogium envisagerait de construire deux sites « de production massive de batteries électriques solides sur le grand port maritime de Dunkerque » (Nord). Le projet, estimé « à 5,2 milliards d'euros », vise une capacité de production susceptible à terme « d'équiper 500.000 à 750.000 véhicules électriques par an ». Contacté par l'AFP, ProLogium n'a pas souhaité faire de commentaires.
Les batteries solides sont censées pallier plusieurs limites des batteries lithium-ion actuelles : plus d'autonomie, plus de sécurité, moins d'incendies, et un temps de charge plus rapide.
Il y avait jusqu'à présent trois projets connus en France d'usines de batteries pour voitures électriques, toutes prévues dans les Hauts-de-France. L'usine de batteries ACC (coentreprise de Stellantis , TotalEnergies et Mercedes-Benz) doit ouvrir dans les prochains mois à Douvrin (Pas-de-Calais), dans la banlieue de Lens.
N.B. La ville abrite l'usine de fabrication de moteurs automobiles de la société Française de mécanique (filiale de Stellantis), et le parc des industries Artois-Flandres.
Elle sera suivie de l'usine du groupe sino-japonais AESC-Envision à Douai (Nord), qui produira pour Renault à partir de début 2025, puis de celle de la start-up grenobloise Verkor, qui produira à partir de mi-2025, majoritairement pour Renault également.
L'Union européenne s'est fixée pour objectif d'abandonner la voiture thermique en 2035 pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Les débats publics préalables sont une obligation légale pour les gros projets ayant un impact environnemental et sont organisés par la CNDP, autorité indépendante installée en 1997.