Les Français favorables au retour du masque obligatoire dans l’espace public

Publié le par Le Figaro Santé via M.E.

Les Français se disent inquiets pour la situation sanitaire globale du pays, selon un sondage Odoxa/Backbone Consulting pour Le Figaro.

JEFF PACHOUD/AFP

La 9ème vague de COVID-19 vient s’ajouter aux épidémies actuelles de grippe et de bronchiolite.

2022 s’achève, et la crise du COVID-19 n’est toujours pas derrière nous. Et face à une 9e vague qui vient s’ajouter aux épidémies actuelles de grippe et de bronchiolite, 61 % des Français se disent inquiets pour la situation sanitaire globale du pays, selon un sondage Odoxa/Backbone Consulting pour Le Figaro. 66 % des personnes interrogées sont particulièrement inquiètes «pour leurs proches» et la moitié d’entre elles prévoient d’être prudentes pendant les fêtes de fin d’année, en respectant les gestes barrières et en évitant au maximum les contacts et la foule.

Si certains gestes barrières répétés sans cesse au plus fort de la crise font désormais partie du quotidien des Français, comme se laver très régulièrement les mains ou utiliser du gel hydroalcoolique, les personnes sondées le concèdent : elles abandonnent peu à peu les mesures les plus contraignantes.

Par exemple, moins de la moitié (46 %) des sondés portent encore systématiquement un masque dans les transports publics. Et pourtant, 76 % souhaitent qu’il y redevienne obligatoire. 58 % des personnes interrogées réclament même le rétablissement du port du masque obligatoire dans tous les lieux publics. En outre, elles sont 77 % à penser qu’il faut élargir le télétravail afin de limiter les déplacements et réduire ainsi les risques de propagation du virus.

La coercition n’est pas à l’ordre du jour et le gouvernement préfère jouer la carte de la pédagogie et de la responsabilisation ; cependant le ministre de la Santé, François Braun, a récemment assuré sur le plateau de BFMTV que si tous les voyants (croissance de l’épidémie, saturation des hôpitaux…) virent au rouge et qu’il faut aller jusqu’à l’obligation, son «bras ne tremblera pas».

Plus d’inquiétude pour l’hôpital

«Je lance un appel solennel: respectons les gestes barrières, portons le masque dès que nous sommes avec des personnes fragiles ou dans des zones de promiscuité comme les transports en commun. Ce sont des petits gestes qui sauvent des vies», a pour sa part déclaré la première ministre Élisabeth Borne fin novembre, rappelant que «le virus n’a pas disparu, l’épidémie frappe encore, tue encore».

Point positif - quoique peu étonnant - du sondage Odoxa, les Français estiment le pays mieux armé qu’il y a deux ans pour faire face au COVID, concernant par exemple le nombre de masques ou de tests disponibles, ou encore la capacité du gouvernement à agir et à communiquer rapidement sur le sujet.

«En revanche, si les Français avaient relevé un “mieux” à l’hôpital quelques mois après le début de l’épidémie, les jugements se sont depuis effondrés!, note Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa. Ainsi, 50 % des Français estiment que les établissements de santé sont mieux préparés à gérer l’arrivée des patients covidés», soit 10 points de moins que lors d’un sondage réalisé en septembre 2020. Et seuls 36 % d’entre eux pensent que le pays est prêt en termes de nombre de lits de réanimation disponibles pour les malades.

Source : https://www.lefigaro.fr/sciences/les-francais-favorables-au-retour-du-masque-obligatoire-dans-l-espace-public-20221211

À lire aussi COVID-19 : douze associations de malades appellent au retour du masque obligatoire dans certains lieux

Publié dans COVID-19, Santé

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :