Aménagement de l’avenue du Peuple-Belge : les Lillois ont choisi le parc
Les résultats de la consultation sur le réaménagement de l’ancienne Basse-Deûle ont été dévoilés ce mardi. Les 14 596 Lillois, Lommois et Hellemmois qui ont voté ont choisi le scénario 1 : le parc. Mais les deux projets de la remise en eau ne sont pas loin. C’est la démocratie qui a parlé.
« Nous souhaitions fixer un concept », a dit ce mardi Martine Aubry avant de commenter les résultats. Les Lillois et les Lilloises, et habitants des communes associées, l’auront donc cadré. Ils ont majoritairement voté en faveur du scénario 1, c’est-à-dire pour la réalisation d’un parc sur le kilomètre de long qui court avenue du Peuple-Belge. Le projet le moins cher (estimé à 25 millions d’euros). Mais ce vote, acquis après une consultation citoyenne commencée le 2 mai et achevée le 6 juin, après une prolongation de quinze jours, s’est joué dans un mouchoir de poche.
Seules 124 voix (sur un total de 14 596 votants) séparent, en effet, le projet lauréat du second (le scénario 3 et la remise en eau partielle). Quant au scénario 4 – la remise en eau totale –, il ne lui manque que dix petits suffrages pour dépasser le dauphin. Le scénario 2 (le miroir d’eau) termine bon dernier avec 3126 suffrages mais pas si loin non plus.
« Mon choix personnel s’était porté sur le projet 4, j’ai toujours été favorable à une remise en eau complète », a reconnu la maire de Lille, manifestement déçue, mais c’est la démocratie. « C’est la règle du jeu », a ajouté sa première adjointe, Audrey Linkenheld. Comme l’a dit Martine Aubry, « ce choix va entraîner des déceptions et de la frustration mais c’est celui des Lillois et c’est un pari réussi car cette consultation a passionné les gens. » Dans un secteur très minéral, les électeurs auront fait le choix du vert et de la nature en ville. « On va donc se mettre au travail pour les satisfaire », a assuré Sébastien Duhem, l’adjoint à la participation citoyenne qui a piloté le scrutin. Les habitants seront consultés et les urbanistes se mettront derrière leur table à dessin.
La livraison du parc pourrait avoir lieu pour la fin du mandat, en 2026. En attendant, à l’image de l’association Renaissance du Lille Ancien (RLA), qui milite en faveur de l’eau depuis quarante ans et qui a aussitôt fait connaître son « immense déception », ce projet n’obère pas définitivement celui d’une Basse-Deûle remise un jour à flot. « Ce n’est qu’un parc, conclut Martine Aubry. Cela n’a rien d’irréversible mais ce n’est pas aujourd’hui le choix des Lillois. »