Variole du singe : symptômes et risques, doit-on craindre une nouvelle épidémie ?
Depuis plusieurs jours, la variole du singe, ou Monkeypox, se propage de façon inquiétante dans le monde.
Cette maladie est assez rare en Europe, c'est surtout en Afrique qu'elle se répand depuis sa découverte en 1958. Elle est cependant peu contagieuse entre 2 êtres humains, l'infection venant d'un contact direct avec du sang ou des lésions cutanées animales. Une consommation de viande infectée peut aussi en être à l'origine.
Elle s'est développé après l'arrêt des vaccinations antivarioliques suite à l'éradication mondiale du virus et se propage surtout dans les zones humides et tropicales.
Les symptômes de ce virus sont une forte fièvre, des maux de tête ou des douleurs musculaires. Des éruptions cutanées, des cloques et des pustules peuvent aussi apparaître, notamment sur le visage.
Cette maladie virale se guérit d'elle-même. Les symptômes disparaissent maximum 21 jours après leur apparition. Le taux de létalité de cette maladie virale est compris entre 1 et 10% selon TF1.
L'OMS l'établit à 1% en Afrique de l'Ouest. En 2017, un taux de létalité allant jusqu'à 11% avait été relevé alors qu'une flambée de la maladie était observée au Nigeria.
Au départ, c'est au Royaume-Uni que sont apparus les premiers cas en Europe, début mai. Depuis, l'Espagne et le Portugal ont recensé un nombre de cas important et inquiétant.
Chez nos voisins espagnols, 8 patients malades ont été recensés hier. Cette nuit, 7 d'entre eux ont été avérés et ce chiffre aurait triplé, voire quadruplé, alors que plus de 50 nouveaux cas suspects ont été repérés.
Le virus Monkeypox a aussi été trouvé au Canada et un premier cas américain a été recensé dans le Massachusetts cette nuit.
La grande majorité des cas concernerait des hommes ayant eu des relations homosexuelles. Néanmoins, aucun lien direct n'a été fait à ce jour. 22 des 23 hommes ayant été observés à Madrid seraient concernés.
Le personnel hospitalier déplore que ce chiffre ne soit en réalité bien plus élevé, rapporte El Pais.
Selon un rapport de l'Organisation mondiale de la Santé paru en fin d'année dernière, il n'y a aujourd'hui ni traitement ni vaccin suffisamment accessible et efficace contre la variole du singe.
Avec le nombre de cas recensés depuis plusieurs jours, nul doute que des recherches avancées vont être relancées.
En 2020, l'Institut Pasteur expliquait que le vaccin contre la variole serait efficace à 85% contre la variole du singe.
De son côté, l'OMS explique la faible protection dont nous disposons face à ce virus : "Il est probable que l’immunité contre l’infection soit faible chez les personnes exposées, car cette maladie endémique est géographiquement limitée à l’Afrique de l’Ouest et à l’Afrique centrale et les populations âgées de moins de 40 ou 50 ans dans le monde ne bénéficient plus de la protection conférée par les anciens programmes de vaccination antivariolique."
Les patients atteints doivent être isolés pendant la période infectieuse. La période d'incubation est entre 6 et 16 jours. Comme face au Covid-19, l'hygiène des mains est primordiale, rapportait déjà l'OMS il y a quelques mois.
Source : https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=variole-singe