Une pollution de l'air persistente qui touche une partie de l'Europe (réactualisé au 30 mars 2022)
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Comme le montre cette cartographie en date du 25 mars dernier issue du site PREVAIR qui collecte les données européennes, la situation de la qualité de l'air est préoccupante dans le Nord de la France, une grande partie de la Belgique, des Pays-Bas, de l'Allemagne, de la Grande Bretagne, de la Scandinavie et de la Pologne.
Ce matin du 24 mars 2022, voici les valeurs relevées pour les particules fines PM10 et PM2,5 dans notre air ambiant au centre de Lille :
On se situe donc à plus de 7 fois les valeurs maximales recommandées par l'OMS en 2005 pour les particules fines PM2,5 ce qui est énorme.
Voici aussi les valeurs relevées par la station ATMO de Roubaix-Serres depuis le début de ce mois de mars 2022 :
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Comme on peut le constater, rares sont les jours (du 11 au 14 mars seulement) où la concentration en particules fines PM2,5 est restée sous le seuil de 10 microgrammes/m3.
Parallèlement, on ne peut que pointer l'absence dramatique de vent de force suffisante susceptible de disperser les polluants de l'air ambiant provenant du trafic routier, du chauffage (charbon, bois, fuel), de l'industrie, du BTP et des centrales thermiques (charbon, fuel, gaz, ...). sans oublier la pollution agricole.
Ce qu'on remarque expérimentalement, c'est la nécessité, dans cette situation actuelle d'émissions polluantes non restreintes, de bénéficier de vents de vitesse moyenne supérieure à 15 km/h. Comme on peut le constater, existe un phénomène cyclique. En fonction de l'action du soleil, des mouvements de convection de l'air se créent ce qui favorise la dispersion des polluants. Cela se traduit par un vent dont la force s'accroit chaque matin puis en soirée et la nuit, se produit une chute de la force du vent et, en conséquence, la qualité de l'air redevient mauvaise.
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Encore une fois, je déplore l'absence d'information sur la dangerosité persistante de cette pollution pour la population et l'absence de mesures prises pour limiter au maximum l'émission locale de polluants dans la métropole lilloise. Que fait le préfet face à cela ? Des mesures prises souvent tardivement et non en anticipation et qui concernent une très faible partie des émissions (12 communes sur 95 de la métropole lilloise appliquent le principe de la circulation alternée !)
Est-ce que les édiles des villes Lille, Roubaix, Tourcoing, Villeneuve-d'Asq réclament des mesures supplémentaires au préfet, non bien sûr !
En outre, nous constatons la disparition des mesures fournies par ATMO Hauts-de-France pour la station de Lille-Fives. Cette station a-t-elle été démantelée ? Aucune information de la part de cette organisme pourtant paritaire. Cette situation n'a pas fait l'objet de protestations des autorités et des élus.
Souvenons-nous que les impacts d'un air ambiant insalubre sur la santé sont multiples et se traduisent par 2 300 morts prématurés dans la métropole lilloise et une multitude de maladies chroniques touchant les bébés jusqu'aux adultes, sans oublier, encore plus grave, les personnes atteintes de comorbidité.
La liste de ces maladies chroniques induites est longue : bronchiolites, crises d'asthmes, broncho-pneumonies chroniques obstructives (BPCO), cancers pulmonaires, maladies cardiovasculaires, diabètes, accidents vasculaires cérébraux (AVC), troubles autistiques, maladies neurodégénératives (démences, Alzheimer, etc.).
Pour se protéger pendant ces nombreux jours d'air ambiant malsain, il n'existe pas beaucoup d'autres solutions que d'investir dans les purificateurs d'air domestiques et les masques de protection type FFP2 ou FFP3 dont les prix ont considérablement baissé et que l'on trouve fabriqués en France ou en Europe maintenant.
Attention, ni les purificateurs, ni les masques filtrants n'enlèvent les oxydes d'azote, ni l'ozone en été ! Cela peut paraître évident, mais ils n'enlèvent que les particules type PM10, PM2,5 ou PM1.
Les prévisions pour les jours à venir du site PREVAIR indiquent une amélioration pour les jours qui viennent :
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M.E.
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