Les ravages de 40 ans de catastrophes climatiques en Europe en une infographie
Selon le rapport de l’Agence Européenne de l’Environnement (EEA) publié le 3 février, les phénomènes météorologiques extrêmes ont tué plus de 142 000 personnes en Europe et couté près de 510 milliards d'Euros entre 1980 et 2020. Ils devraient se multiplier sous l’effet de changement climatique. L’agence recommande de continuer à prendre des mesures d’adaptation, au niveau individuel et étatique.
Les catastrophes climatiques, les canicules en premier mais aussi les inondations, les tempêtes ou encore les vagues de froid, coûtent cher. En vies humaines et en dommages économiques. À l’échelle européenne, elles ont provoqué la mort de plus de 142 000 personnes et fait perdre environ un demi-milliard d’euros ces 40 dernières années, d’après le rapport de l’Agence Européenne de l’Environnement (EEA) paru ce 3 février, qui s’appuie notamment sur les données de la base internationale Catdat.
Sur les 32 pays européens couverts par l'étude - les 27 États membres de l'Union européenne ainsi que la Suisse, la Norvège, la Turquie, l'Islande et le Liechtenstein -, l’Allemagne est le pays qui paie le plus lourd tribut humain et financier, suivi de la France et de l’Italie.
Certains aléas naturels comme les tremblements de terre et les éruptions volcaniques n’ont pas été chiffrés, car ce ne sont pas des phénomènes météorologiques précise l’EEA. L’agence souligne également que ces données à l’échelle européenne ne lui permettent pas de conclure définitivement que le changement climatique est à l’origine de l’augmentation de ces événements climatiques, du fait de l'irrégularité dans les dommages recensés selon les années.
"Tous les aléas que nous décrivons comme liés au temps et au climat sont influencés par les conditions climatiques. Cela dit, cela ne revient pas à dire qu’ils sont tous influencés par le changement climatique", a déclaré à l’AFP Wouter Vanneuville, expert de l’EEA Il a cependant ajouté que les travaux récents notamment ceux du GIEC, montrent que la fréquence et la gravité d’événements tels que la sécheresse et les incendies de forêt sont plus faciles à lier au changement climatique.
Le risque de voir s’accroître ces phénomènes extrêmes dans un avenir proche est très probable selon l’AEE qui appelle à renforcer les actions d’adaptation. Les vagues de chaleur survenues après la canicule de 2003, qui compte pour plus de la moitié du total des victimes recensées sur la période, ont fait moins de décès grâce aux mesures "prises dans différents pays et par différents acteurs".