Un air ambiant insalubre depuis le début de cette nouvelle année (actualisé au 18 janvier 2022)

Publié le par M.E.

Voici les relevés de concentration en particules fines (PM2,5) pour les stations ATMO de Lille-Fives et Roubaix-Serres :

Source : ATMO Hauts-de-France

Comme on peut le lire sur ces graphiques, les valeurs maximales de concentration en particules fines (PM2,5) suivantes ont été atteintes :

  • le 8 janvier à 21 h : 55 microgrammes /m3
  • le 10 janvier à 24 h : 104 microgrammes /m3
  • le 13 janvier à 21 h : 68 microgrammes /m3
  • le 14 janvier à 13 h : 77 microgrammes /m3
  • le 15 janvier à 19 h : 65 microgrammes /m3
  • le 16 janvier à 21 h : 38 microgrammes /m3
  • le 18 janvier à 11 h : 38 microgrammes /m3

Ces valeurs enregistrées sont très hautes et sont à mettre en rapport avec les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS-WHO) de 2021 :

Souvenons nous que les impacts d'un air ambiant insalubre sur la santé sont multiples et se traduisent par  2 300 morts prématurés dans la métropole lilloise et une multitude de maladies chroniques touchant les bébés jusqu'aux adultes, sans oublier, encore plus grave, les personnes atteintes de comorbidité.

La liste de ces maladies chroniques induites est longue : bronchiolites, crises d'asthmes, broncho-pneumonies chroniques obstructives (BPCO), cancers pulmonaires, maladies cardiovasculaires, diabètes, accidents vasculaires cérébraux (AVC), troubles autistiques, maladies neurodégénératives (démences, Alzheimer, etc.).

Cette pollution de l'air élevée se maintient à cause du manque de force du vent depuis plusieurs jours comme l'illustre ce graphique :

Source : Info-Climat

On constate expérimentalement la dispersion des polluants atmosphériques lorsque le vent a une vitesse au delà de 15 km/h avec en conséquence une concentration en particules fines, oxydes d'azote qui devient acceptable.

Pour réduire cette pollution, il faudrait simultanément dans la métropole lilloise et les territoires voisins (Littoral français,  Belgique, Pays-Bas, RFA) :

  • Changer les modes de chauffages des habitats individuels et collectifs,
  • réduire drastiquement la part des camions et automobiles fonctionnant au gasoil et, aussi à l'essence,
  • produire moins de déchets , incinérer moins ceux-ci et plus les recycler,
  • dans les grands ports, lutter contre les pollutions des navires,
  • passer à une agriculture biologique et arrêter l'utilisation d'engrais et de pesticides,
  • arrêter les centrales thermiques ou chaufferies fonctionnant au charbon, au bois ("biomasse") ou au fuel et y substituer un fonctionnant au gaz comme "source d'énergie de transition".
Source : ATMO

Or nos politiques et élus métropolitains lillois sont muets et peu volontaristes depuis des années sur ce sujet et se contentent d'appliquer, avec l'aide du Préfet, la législation nationale, sans aller au delà. C'est pourquoi on ne peut qu'être choqué d'apprendre qu'il n'y a toujours pas de projet de ZFE (zone de faible émission) pour la métropole lilloise alors que celle-ci est très proche de Lyon et de Paris pour la proportion de jours où l'air ambiant est malsain (Voir à ce sujet l'article du Réseau Action Climat France https://reseauactionclimat.org/lutte-contre-la-pollution-de-lair-deploiement-des-zones-a-faibles-emissions-ou-en-est-on/)

Pour se protéger pendant ces nombreux jours d'air ambiant malsain, il n'existe pas beaucoup d'autres solutions que d'investir dans les purificateurs d'air domestiques et les masques de protection type FFP2 ou FFP3 dont les prix ont considérablement baissé et que l'on trouve fabriqués en France ou en Europe maintenant.

Attention, ni les purificateurs, ni les masques filtrants n'enlèvent les oxydes d'azote, ni l'ozone en été ! Cela peut paraître évident, mais ils n'enlèvent que les particules type PM10, PM2,5 ou PM1.

M.E.

 

 

 

Publié dans Air, Santé, Energie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :