A nouveau, un épisode de pollution de l'air en métropole lilloise et au-delà (réactualisé au 10 octobre 2021)
Depuis le 7 octobre 2021, les conditions météorologiques ont changé et se traduisent par une chute de la vitesse du vent qui, en conséquence. Cette vitesse trop fable du vent ne permet plus la dispersion des polluants de l'air ambiant : particules fines, oxydes d'azote, hydrocarbures aromatiques polycycliques, etc.
La conséquence en est l'accumulation des polluants dans l'atmosphère et, donc, une augmentation, de jour en jour, des concentrations en polluants. ci-après les relevés d'ATMO pour la station de Lille-Fives :
Ce matin de dimanche 10 octobre 2021, voici, la valeur relevée dans une rue du centre de Lille à 7 h 18 :
Puis la valeur relevée, le même jour, à 13 h 10 avec le même appareil et au même endroit (une progression de 33 à 40 % !) :
Ces concentrations en PM2,5 et PM10 mesurées sont bien trop élevées. D'après les dernières recommandations de l'OMS de 2021 [1], les valeurs mesurées à 13 h 10 représente 15 fois la valeur annuelle moyenne pour les PM2,5 et presque 8 fois la valeur annuelle moyenne pour les PM10 !
Et naturellement, nous habitants n'entendons pas parler de plan d'action pour diminuer cette exposition de la population. Rappelons que la pollution de l'air cause de 1 500 à 1 700 morts prématurées par an rien que pour la métropole lilloise sans compter en sus les hospitalisations pour problèmes respiratoires, cardiovasculaires, cancers, etc.
Ci-après l'évolution de la situation de la pollution de l'air pour les PM2,5 d'après les prévisions calculées par PREV'AIR du vendredi 8 au lundi 12 octobre 2021 :
Je recommande lorsqu'on se promène à l'extérieur d'utiliser un masque de protection en tissu lavable comportant une poche pour filtre en papier PM2,5.
Quant à l'intérieur de l'habitat, car il est impératif de renouveler l'air abondamment et régulièrement, d'utiliser des purificateurs d'air, que de nombreuses marques proposent, et qui ont prouvé leur efficacité.
Ces purificateurs débarrassent l'air ambiant intérieur des particules fines, mais aussi des différents polluants de l'air intérieur comme le formaldéhyde, les autres composés organiques volatils venant des plantes ou des matériaux du sol ou de l'ameublement.
Ironie de l'histoire, grâce à la pandémie, les spécialistes scolaires et autorités ont enfin reconnu le rôle important du renouvellement correct de l'air des écoles et lieux collectifs. La France n'a jamais travaillé sérieusement sur les teneurs en CO2 ni dans les écoles, collèges, lycées et universités, ni dans les transports publics. Malgré tout plusieurs ONG ont réalisé des mesures en France et dans d'autres pays pour nous alerter de la piètre qualité de l'air des écoles et lieux d'enseignement.
[1] Les nouvelles lignes directrices mondiales de l’OMS sur la qualité de l’air visent à éviter des millions de décès dus à la pollution atmosphérique : https://www.who.int/fr/news/item/22-09-2021-new-who-global-air-quality-guidelines-aim-to-save-millions-of-lives-from-air-pollution
M.E.