Le train à hydrogène d'Alstom fait ses premiers tours de roue en France

Publié le par Les Echos via M.E.

Le train léger à hydrogène commandé par l'Allemagne et l'Italie fait un arrêt en France, dans le cadre d'essais de démonstration européens. La France a commandé récemment des trains voisins, mais devrait les mettre en service dans quatre ans seulement.

Le Coradia iLint est le premier train de passagers alimenté par une pile à hydrogène, qui produit de l'énergie électrique pour la traction. (Samuel Dhote)

Ce n'est pas le modèle de train déjà commandé par plusieurs régions françaises, mais c'est le volet français d'une tournée de démonstration européenne du train à hydrogène d'Alstom, le seul modèle au monde à rouler pour l'instant.

Après l'Allemagne, la Suède, l'Autriche, les Pays-Bas et juste avant la Pologne, le iLint d'Alstom a effectué ce lundi quelques tours de roues en présence du ministre des transports, Jean-Baptiste Djebbari, sur le site d'essais ferroviaires du constructeur, près de Valenciennes. L'occasion de montrer les vertus du train à hydrogène aux représentants des régions qui n'ont pas encore passé commande.

L'Allemagne premier gros client

Ce modèle de train régional léger qui vient d'effectuer un test grandeur nature (plus de 200.000 km en conditions réelles) dans le Land de Basse-Saxe en Allemagne, sur le réseau de l'opérateur local, préfigure la commande de 41 exemplaires du modèle d'Alstom en version hydrogène, qui feront leurs vrais débuts commerciaux au royaume de Siemens à compter de février prochain. Le deuxième acheteur étant la Lombardie, qui attend des rames voisines (14 unités dont des options) pour la région de Milan.

L'intérêt de ces trains décarbonés, imaginés à partir de 2014, est de remplacer des rames diesel sur des lignes régionales, qui seraient très coûteuses à électrifier. Ils sont équipés d'un réservoir d'hydrogène et d'une pile à combustible sur le toit, qui crée ainsi sa propre électricité après mélange avec l'oxygène contenu dans l'air.

Surcoût de 30 à 40 %

Des trains beaucoup plus longs (4 voitures au lieu de deux), inclus dans un avenant au contrat des rames Régiolis achetées jusqu'à présent en version électrique ou bimode diesel/électrique. Ils seront livrés avec un certain retard sur nos voisins, soit une mise en service commercial à partir de 2025. A raison de plus de 17 millions d'euros pièce sans les infrastructures au sol (électrolyseurs), contre 5 à 6 millions pour un train classique, les futures rames H2 soutiennent mal la comparaison à ce stade.

Alstom admet un surcoût de 30 à 40 % en défaveur de l'hydrogène. « Mais nous sommes au début d'une révolution écologique. Un équilibre va se trouver. C'est un peu comme les premières autos de Tesla, elles valaient 180.000 euros au lancement, et maintenant, beaucoup moins. De plus, les rames diesel coûtent très cher en maintenance sur leur durée de vie », précise Yannick Legay.

Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/le-train-a-hydrogene-dalstom-fait-ses-premiers-tours-de-roue-en-france-1343666

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