Les trois quarts des jeunes affectés au niveau psychologique, affectif ou physique par la crise sanitaire

Publié le par Passeport santé via M.E.

Selon la dernière étude IPSOS commandée par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), les trois quarts des jeunes âgés de 18 à 25 ans déclarent avoir été affectés au niveau psychologique, affectif ou physique par la crise sanitaire.

Source : Passeport santé

 

Détresse psychologique et pensées suicidaires chez les jeunes de 18 à 25 ans

Après une première enquête réalisée en juin 2020, une nouvelle étude en dit plus sur l’état psychologique des jeunes impactés par la crise sanitaire. L’étude IPSOS commandée par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) et dévoilée dans le Journal du Dimanche le 8 mai dernier, a été menée auprès de 1000 jeunes âgés de 18 à 25 ans, qu’ils soient étudiants, en stage, à la recherche d’un emploi ou actuellement en poste.

Un an après le début de la crise sanitaire, force est de constater que la santé des jeunes se détériore. En effet, d’après le sondage, ce sont désormais plus des trois quarts des jeunes (76%) qui déclarent avoir été affectés au niveau psychologique, affectif ou physique depuis le début de la crise sanitaire. Parmi eux, plus du quart (27%) déclare avoir eu des pensées suicidaires depuis le début de la crise. Un taux qui atteint même les 31% parmi les étudiants, 40% parmi ceux qui sont également salariés, et 42% parmi les jeunes à la recherche de leur premier emploi.

Une précarité étudiante qui n’est pas sans conséquence pour la santé

Un an après le début de la crise sanitaire, la précarité étudiante n’a pas évolué et s’est même dégradée. Au total, ce sont 82% des étudiants avec un emploi rémunéré qui ont rencontré des difficultés financières depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020. Parmi eux, 66% d’entre eux estiment avoir eu des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine et équilibrée et 52% ont dû renoncer à des actes médicaux ou à des médicaments. Une précarité étudiante qui mène à une précarité alimentaire puisque des dizaines de milliers de jeunes ont dû se tourner vers l’aide alimentaire.

Au-delà de la précarité alimentaire, les effets de la crise sanitaire sur les jeunes sont nombreux : « orientation revue à la baisse, abandon d’un projet de mobilité, insertion professionnelle parfois impossible, parcours académique durement touché, renforcement des troubles somatiques et psychologiques sont autant de difficultés vécues par une trop grande partie des jeunes » détaille la FAGE.

Aucune amélioration malgré les dispositifs mis en place par le gouvernement

D’après l’enquête, il n'y a pas vraiment d'amélioration par rapport à l'étude réalisée en juin 2020, à la sortie du premier confinement malgré les mesures mises en place par le gouvernement. Si un dispositif de chèques psy a été mis en place auprès des jeunes avec environ 3000 consultations gratuites par -semaine, cela ne suffit pas.

Face à ce constat, les auteurs de l’étude soulignent l'urgence d'agir pour ne pas sacrifier la jeunesse en déclarant : « Souvent vantée, la résilience de la jeunesse ne peut être la solution à tous les maux : elle laisse au bord de la route des milliers de jeunes et brise des projets personnels. C’est pourquoi il appartient aux pouvoirs publics d’impulser des mesures fortes de soutien à celle-ci. Entre constats et propositions, nous appelons l’ensemble des acteur-rice-s à se mobiliser pour permettre à notre jeunesse de regagner espoir en l’avenir, faire en sorte que cette résilience n’ait pas été vaine ».

Source : https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=trois-quarts-jeunes-affectes-niveau-psychologique-affectif-physique-crise-sanitaire

Publié dans COVID-19, Santé, Société

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