Pollution atmosphérique : un impact sur la santé des yeux

Publié le par Doctissimo via M.E.

La pollution de l'air pourrait avoir un impact sur la santé oculaire, et plus particulièrement sur la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), qui entraîne une perte progressive de la vision centrale. Une nouvelle étude menée sur des dizaines de milliers de personnes révèle qu'une exposition accrue à la pollution atmosphérique serait responsable d'un taux plus élevé de DMLA.

On le sait, la pollution de l'air a des effets considérables sur la santé publique ; d'où la nécessité de réduire les émissions de dioxyde de carbone et de passer à des sources d'énergies renouvelables. En 2018, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estimait que 9 personnes sur 10 respiraient un air contenant des niveaux élevés de polluants, et que près de 7 millions de personnes mouraient chaque année à cause de la pollution de l'air ambiant et de l'air intérieur. 

La pollution atmosphérique est notamment responsable de nombreux décès imputables à des cardiopathies, des accidents vasculaires cérébraux, des cancers du poumons, ou encore des bronchopneumopathies chroniques obstructives. Mais cette fois, des chercheurs ont mené une étude transversale pour comprendre son rôle dans le développement de maladies oculaires. Ils ont pour cela inclus 115.954 participants inscrits dans la UK Biobank  et âgés de 40 à 69 ans, qui ont été conviés à signaler si leur médecin leur avait diagnostiqué une DMLA.

Une épaisseur de la rétine 

Publiés dans le  British Journal of Ophthalmology, leurs travaux suggèrent que les personnes exposées à de hauts niveaux de pollution atmosphérique, et notamment aux particules fines dont on sait déjà qu'elles peuvent pénétrer dans les poumons et la circulation sanguine, avaient des taux plus élevés de DMLA autodéclarée. Ce n'est pas tout car les personnes exposées à d'autres polluants, comme le dioxyde d'azote, étaient plus susceptibles d'être confrontées à des changements d'épaisseur de la rétine.

Une enquête qui présente toutefois certaines limites, puisque seule une minorité de l'échantillon a reçu un diagnostic de DMLA au cours de l'étude. Les chercheurs vont désormais plancher sur de nouveaux travaux pour confirmer ces résultats, et établir une relation de cause à effet qui ne serait pas influencée par d'autres facteurs. Reste également à expliquer ce phénomène.

Maladie chronique, la DMLA entraîne une perte progressive de la vision centrale - et non de la partie périphérique de la rétine. Il existe plusieurs formes de DMLA, dont la plus fréquente évolue lentement. D'après plusieurs associations, il s'agirait de la première cause de malvoyance chez les plus de 50 ans dans les pays industrialisés. Des lignes droites qui apparaissent ondulées, une tache sombre au centre de la vision, ou encore une moindre acuité visuelle comptent parmi les symptômes qui doivent alerter. 

Publié dans Santé, Air

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