Mes voeux pour l'année nouvelle 2021
Ce que je vous souhaite et souhaite à ma ville, ma région et mon pays, la France, est illustré par cette carte de voeux. Je vais illustrer, par ce qui suit, les raisons de mon choix de citations :
Etre responsable, c'est considérer que chacun peut agir, à son niveau, pour préparer un avenir soutenable. Nous Français, avons trop tendance à attendre tout de l'Etat et en particulier, à l'occasion des échéances électorales, à attendre tout d'un homme providentiel ou nouveau "messie" ou "sauveur" ! C'est une attitude profondément immature et irresponsable.
Etre responsable, c'est aussi avoir constamment comme finalité, de nos actions, de préserver la planète pour les générations futures. Or nos gouvernants et élus divers, obsédés par les échéances électorales et/ou pour certains, la conservation de leurs acquis n'ont cessé de pratiquer la "mauvaise gestion" rendant impossible le financement du futur.
Notre pays, avec ses dépenses publiques atteignant 57,5 % de la richesse nationale produite, n'a cessé de s'endetter et, de perdre ses marges de manoeuvre financière pour préparer le futur.
Nos infrastructures (i.e. réseaux routiers, ponts, barrages, réseau ferroviaire, réseau de transport d'électricité, etc.) sont, pour une grande partie, en péril et sont menaçantes pour notre sécurité même à court terme.
Nous avons misé pendant des années sur le "tout nucléaire" et aujourd'hui, les réacteurs nucléaires sont en fin de vie et, certains voudraient aller au-delà de 40 ans (jusqu'à 60 ans) avec tous les problèmes de sécurité et d'environnement très graves que cela peut engendrer !
Résultat : la France se retrouve dans une impasse en ayant insuffisamment investi dans la transition vers les sources d'énergie renouvelables tout en n'ayant plus les moyens de renouveler un parc de réacteurs nucléaires devenu obsolète et dangereux.
Enfin être responsable, c'est avoir le courage de regarder, en face, ce qui est sclérosé dans notre organisation administrative hypertrophiée [1], dans la formation de nos élites et, d'avoir le courage de transformer tout cela pour rendre enfin des moyens financiers, humains et la dignité à ceux qui ont la charge des missions régaliennes de l'Etat.
La paupérisation de la justice et des prisons, des forces de sécurité (police, gendarmerie), des forces armées, mais aussi des hôpitaux et des EPHAD, des universités et autres grands établissements de recherche n'est plus admissible.
Etre responsable, c'est vouloir s'attaquer au scandale des jeunes sortant du système éducatif, sans aucune qualification, et qui vont rester longtemps en dehors du monde du travail. Aussi scandaleux est aussi, d'année en année, la baisse du niveau des élèves dans quasiment tous les domaines fondamentaux du savoir et du savoir-faire comme l'attestent les enquêtes PISA.
Etre responsable, c'est enfin, se poser les questions sur les ravages provoqués par la crise sanitaire du COVID-19. Cette catastrophe n'aurait certainement pas eu les mêmes conséquences sanitaires, économiques, sociales, sociétales et psychologiques si le système de santé était orienté vers la prévention. Cela veut dire passer d'une "industrie du soin" à une mise en oeuvre d'actions à tous niveaux destinées à garantir une bonne santé tout au long de la vie.
La pandémie du COVID-19 révèle en fait le scandale de l'épidémie de maladies chroniques : surpoids, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, maladies du système respiratoire, cancers, maladies neurodégénératives. Oui, la santé et la médecine intégrative [2] sont la solution.
Je souhaite donc à toutes et à tous, qu'enfin, les femmes et les hommes de bonne volonté, militent, exigent, qu'on s'attaque à la nécessaire transformation de notre pays pour éviter d'aller dans le mur ! Cela passe à mon sens par un nouveau comportement courageux et intègre de nos élus, de nos élites et de tous les citoyens pour surmonter les divisions politiciennes et "viser la vie bonne avec et pour autrui, dans des institutions justes" (Paul Ricoeur, Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, 1990).
M.E.
[1] Notre invraisemblable mille feuille administratif avec ses 35 000 communes, 1 254 intercommunalités, 4 052 cantons, 546 pays, 101 départements, 18 régions, 5 collectivités territoriales uniques, etc. avec ses 5,5 millions de personnes dans les fonctions publiques centrale, territoriale et hospitalière et ses 618 000 élus centraux et territoriaux ( que des "records" européens). Ne pas oublier non plus les très nombreux observatoires, hauts conseils, commissions, agences souvent sans utilité prouvée ...
[2] Voir notre dossier "médecine et santé intégrative" http://www.vigieecolo.fr/2020/08/dossier-medecine-integrative.html