Feux malveillants multiples et pic de pollution de l'air à Lille

Publié le par M.E.

D'après l'enquête de la Voix du Nord de ce jour, plusieurs feux d'origine malveillante auraient été allumés tôt ce matin en pleine nuit à différents endroits de Lille (Vieux Lille, Wazemmes, ...) Le résultat est, au delà de l'odeur désagréable de brûlé, des valeurs très élevées de pollution de l'air ambiant avec un "enfumage" de plusieurs quartiers et une exposition des habitants à des fumées toxiques.

Alors que la ville et la métropole connaissent un nouvel épisode de chaleur et des vents très faibles à nuls depuis le mardi 15 septembre à 20h (chute de la vitesse de 14 à 4 km/h environ), une accumulation des polluants atmosphériques se produit avec création de pic(s) de pollution.

Source : Info-Climat

Voici ce qu'a identifié la station ATMO de Roubaix-Serres pour l'évolution de la concentration en particules fines (PM2,5) du 14 au 16 septembre 2020 :

Source : ATMO Hauts-de-France

Ce que l'on peut déplorer, c'est l'impossibilité d'accéder à ces mèmes concentrations pour les 2 stations ATMO lilloises de Lille-Fives et Lille-Boulevard de Leeds, car placées en maintenance toutes les deux. Les citoyens, les autorités en charge de la ville et la préfecture du Nord sont donc en aveugle par rapport à la situation de la qualité de l'air. Est-ce un hasard malheureux ?

Voici les valeurs mesurées avec mon appareil portatif Ingeress WP6930S :

Regardez les valeurs extrêmes enregistrées à 1 h 49 du matin :

Appareil Ingeress WP6930S. Photo M.E.

Ces montants très élevés de concentration en particules fines et ultrafines ainsi que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qui les accompagnent lors de combustion de bois, tissus, plastiques ou papier sont très toxiques pour l'organisme humain comme le montre le schéma ci-dessous :

Les imbéciles incendiaires ont donc volontairement mis en danger la vie d'autrui, car les valeurs de concentration de 1 heure à 4 heures du matin ont dépassé très largement les recommandations de l'OMS de la directive de 2005. Tout cela pose question :

  1. ATMO Hauts-de-France a été dans l'incapacité de détecter quoi que ce soit !
  2. Il n'y a pas non plus de surveillance simplifiée de la qualité de l'air par la ville de Lille.
  3. Les pompiers semblent dépourvus de tout moyen pour identifier les départs de feux malveillants.
  4. La télésurveillance aurait permis d'identifier (a posteriori) le(s) auteur(s) des incendies.
  5. Quid de la protection des populations fragiles des voies pulmonaires ?

M.E.

Publié dans Air

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