L’épidémie de COVID-19 toujours moins agressive dans les Hauts-de-France

Publié le par La Voix du Nord via M.E.

Les chiffres de la semaine qui s’achève sont bons sur le plan de l’impact sanitaire du COVID-19 dans les Hauts-de-France. L’intensité de l’épidémie baisse de nouveau, tant dans les relevés de la médecine de ville que de ceux de l’hôpital.

1. Le recul s’accentue

Une nouvelle marche significative est franchie cette semaine dans la désescalade de l’épidémie. En médecine de ville, d’après les données de SOS, on est passé de 414 à 403 actes cette semaine pour suspicion de Covid-19. On en dénombrait 600 il y a deux semaines.

L’intensité du virus recule de manière encore plus spectaculaire à l’hôpital, avec un nombre de passages pour suspicion de coronavirus qui passe de 427 à 321 en une semaine.

Les tests effectués en laboratoire de ville et hospitaliers confirment ces tendances. Pour les premiers, le taux de positivité passe de 7 à 3 %, de 9 à 5 % pour les seconds. Ce taux s’établissait encore 14 % il y a deux semaines, 37 % au plus fort de la crise, la semaine du 23 au 29 mars. La tendance est là : le virus circulait de moins en moins alors que la région sortait du confinement.

2. Pression à la baisse en réanimation

1 828 patients sont hospitalisés en raison du Covid-19 dans les Hauts de France. 201 l’étaient au 14 mai dans un service de réanimation, où la pression baisse sur les capacités d’accueil puisqu’ils étaient 264 au moment où la carte du déconfinement a été « cristallisée ». Au total, indique Santé Publique France, depuis le 1er mars, 8 586 patients ont été hospitalisés pour COVID-19 dont 1 316 en réanimation. Plus d’un tiers (35 %) des patients ont été pris en charge dans des établissements hospitaliers du département du Nord.

3. Le patient-type en réanimation

Près des trois-quarts (73,3 %) des patients passés en réanimation depuis le 1er mars sont des hommes et plus de la moitié (50,2 %) avait plus de 65 ans. 79,2 % avaient un facteur de risque, le plus souvent de l’hypertension artérielle (37,7 %), un surpoids ou une obésité (37,1 %) ou un diabète (24,7 %).

4. Plus de 2 000 décès

Le chiffre n’est probablement pas exhaustif. Mais entre le 1er mars et le 12 mai 2020, 2 093 décès de patients Covid-19 ont été rapportés à Santé publique France, dont 1 474 décès chez des patients hospitalisés et 619 en EHPAD et autres établissements médico-sociaux.

5. 3 285 soignants contaminés

Une enquête menée par Santé Publique France sur 133 établissements de santé de la région, publics et privés, indique que 3 285 personnels soignants y ont été contaminés par le Covid-19. Sans surprise, ce sont les catégories les plus exposées qui ont été touchées : infirmières (32 %) et aide-soignants (30 %), loin devant les médecins (9 %).

Source : https://www.lavoixdunord.fr/753271/article/2020-05-15/l-epidemie-de-covid-19-toujours-moins-agressive-dans-les-hauts-de-france