L'agence de développement et d'urbanisme de la métropole lilloise se penche sur les lieux vacants

Publié le par ADULM via M.E.

Aborder le sujet des espaces vacants prend un sens très particulier sur le territoire de la métropole lilloise, et ce pour plusieurs raisons. C’est d’abord un sujet indissociable de son histoire, le plus couramment associé dans l’imaginaire au déclin récent de l’industrie, et aux friches que ce déclin a générées. C’est ensuite le cœur du projet de la Ville Renouvelée, qui a vu le jour à la fin des années 1990. Il s’agissait non seulement de considérer les espaces vacants comme des leviers prioritaires d’un développement urbain solidaire et écologiquement durable, mais aussi d’en faire un jalon de la construction du projet métropolitain.

L’Agence propose une observation attentive des lieux vacants pour en comprendre les mécanismes et apporter les solutions adéquates.

Enfin, on assiste à un regain d’intérêt de la part des acteurs locaux pour le sujet de la vacance des lieux, à des échelles diverses et avec des préoccupations très différentes. Ainsi, il semble plus que jamais opportun de comprendre le phénomène de la vacance dans sa globalité à l’échelle métropolitaine, afin de guider au mieux les politiques locales vers une approche adaptée à la situation.
Le phénomène des bâtiments inoccupés et des terrains en friches, qui ne sont pas utilisés de manière régulière pendant une certaine durée, existe depuis toujours dans l’espace urbain. Cependant celui-ci devient problématique au-delà d’un certain temps d’inoccupation, c’est pourquoi il convient tout d’abord de caractériser et de distinguer la vacance en fonction de la durée.
La vacance dite frictionnelle caractérise les espaces vides pendant une courte période, période jugée normale dans un contexte de renouvellement permanent de la ville et permettant la mobilité résidentielle et professionnelle de ses usagers.
En revanche, si la durée d’inoccupation est plus longue, on parle de vacance structurelle et anormale.

Celle-ci résulte à la fois des mutations sociétales et économiques profondes, qui rendent une partie de l’offre foncière et immobilière obsolète mais également de l’incapacité du marché immobilier à suffisamment adapter ces espaces vacants aux besoins actuels et futurs. De plus, elle est parfois le signe d’un déficit des politiques publiques en vigueur, qui ne réussissent pas à infléchir ces processus de manière suffisante et adéquate. Autrement dit le phénomène de la vacance résulte de l’inadéquation d’une offre immobilière et de son contexte (niveau d’équipement du territoire et qualité de la localisation) avec les attentes des habitants et leurs moyens financiers.
Au vu de l’ampleur de la vacance sur le territoire de la métropole lilloise, il convient de l’observer avec attention pour en comprendre les mécanismes et apporter les solutions adéquates.
L’approche proposée pour comprendre ce phénomène à l’échelle métropolitaine s’appuie d’une part sur un diagnostic consolidé des différentes formes de la vacance (foncière, économique et résidentielle) en termes de stocks mais également en termes de flux, afin de nous donner les clés de compréhension de son évolution. Celle-ci proposera également une approche territorialisée permettant de qualifier cette vacance structurelle en fonction des contextes urbains, identifiés sous forme de structures spatiales.
Cette approche sera ensuite accompagnée d’un recensement de stratégies et d’initiatives alternatives françaises et européennes de traitement de la vacance dans des contextes similaires.
Ces propositions renouvelées, adaptées à l’ampleur et à la durée du phénomène, mettent en oeuvre de nouveaux modes de faire la ville, plus sensibles aux différents temps des lieux et plus ouverts aux nouveaux jeux d’acteurs.

Téléchargez le rapport complet de l'agence ici

Publié dans Urbanisme, Habitat, Société

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