Alerte épisode de chaleur et canicule sur toute la France (réactualisé au 24 juin 2019)
La chaleur, arrivée dimanche, s'accentue encore nettement dès aujourd'hui et à partir de demain mardi, on attend 35 à 40 °C sur la grande majorité des régions.
Cet après-midi, il fera 33 °C à Paris et Nancy, 36 ° C à Nevers, 35 °C à Lyon et Grenoble, 36 °C à Clermont-Ferrand.
Mardi, les températures montent encore d'un cran : 34 °C sont prévus à Paris et Reims, 36 °C à Nancy, Metz, et Strasbourg, 37 °C à Lyon, 39 °C à Grenoble.
Mercredi, la barre des 40 °C sera atteinte à Lyon, Besançon, Nevers... Le mercure devrait atteindre les 41 °C à Clermont-Ferrand.
Ces très fortes chaleurs pourraient persister jusqu'au week-end suivant notamment sur la moitié est. Des records de températures devraient être atteints localement.
La nuit, les températures minimales baisseront peu : le mercure ne descendra pas sous la barre des 20 °C sur une bonne partie du pays.
Les agglomérations sont particulièrement vulnérables lors des épisodes de fortes chaleurs. La température y est en effet plus élevée qu'aux alentours. Ce phénomène appelé îlot de chaleur urbain est particulièrement marqué en période de vagues de chaleur. La semaine prochaine, Paris et Lyon seront exposés à des températures exceptionnelles pour un mois de juin.
À Paris, on attend 32 à 34°C dès lundi, avec des températures nocturnes supérieures à 20°C. Mardi, le mercure atteindra 35 à 38°C. Puis 36 à 39°C à partir de mercredi jusque vendredi. Les minimales se situeront entre 22 et 24°C.
À Lyon, on attend 34 à 36°C en journée de lundi. La nuit, le mercure ne descendra pas sous la barrre des 20 °C. De mardi à vendredi, il fera entre 37 à 40°C avec des températures minimales comprises entre 22 à 25°C. L'agglomération lyonnaise pourrait subir ces très fortes chaleurs jusqu'au weekend suivant.
L'Îlot de chaleur urbain
La température en ville est en effet souvent plus élevée que dans les zones rurales alentour, en particulier la nuit. Ainsi on relève des différences nocturnes, de l'ordre de 2 à 3°C en moyenne annuelle entre Paris et les zones rurales alentour. Ce phénomène, appelé îlot de chaleur urbain (ICU) est particulièrement intense lors de la conjonction de paramètres météorologiques, notamment en période de fortes chaleurs. L'îlot de chaleur urbain peut alors atteindre près de 10°C en Ile-de-France . |
Ce week-end, des conditions anticycloniques avec de hautes pressions reviennent sur le pays à l'avant d'une dépression sur l'Atlantique. Un flux de sud s'installe entre les deux systèmes et fait remonter une masse d'air très chaud sur le pays en provenance du Maghreb et de l'Espagne.
Cette vague de chaleur s'annonce exceptionnelle pour un mois de juin. Les vagues de chaleur et canicule touchent particulièrement l'Hexagone entre début juillet et mi-août. Cependant, ces dernières années, la France a connu des épisodes de fortes chaleurs précoces et tardives, comme juin 2017. Depuis 1947, seule la vague de chaleur du 18 au 28 juin 2005 avait été aussi précoce. L'épisode attendu s'annonce bien plus intense, sans précédent au mois de juin.
Canicule et fortes chaleurs représentent un risque important pour la santé. Le danger est toutefois plus grand pour les personnes âgées, les nourrissons et les enfants, les personnes handicapées, les personnes atteintes de maladie chronique ou de troubles de la santé mentale, les personnes qui prennent régulièrement des médicaments, les femmes enceintes et les personnes isolées. Les sportifs et les personnes qui travaillent dehors peuvent aussi être vulnérables. Les conséquences les plus graves peuvent être :
► La déshydratation Ses symptômes : des crampes musculaires aux bras, aux jambes, au ventre et un épuisement qui se traduit par des étourdissements, une faiblesse, une tendance inhabituelle à l'insomnie.
► Le coup de chaleur Le coup de chaleur (ou hyperthermie) survient lorsque le corps n'arrive plus à contrôler sa température qui augmente alors rapidement. On peut le repérer par une agressivité inhabituelle, une peau chaude, rouge et sèche, des maux de tête, des nausées, des somnolences et une soif intense et/ou une confusion, des convulsions et une perte de connaissance. Il doit être signalé aux secours dès que possible.
Comment se protéger ? Consultez ici les conseils de comportement du Ministère des Solidarités et de la Santé https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-climatiques/canicule
Le recensement des vagues de chaleur depuis 1947 montre une nette augmentation de la fréquence et de l'intensité des vagues de chaleur : elles ont été deux fois plus nombreuses au cours des 34 dernières années que sur la période antérieure.
En France, leur fréquence et leur intensité devraient augmenter au cours du siècle. La fréquence des événements devrait doubler d'ici à 2050. En fin de siècle, ils pourraient être non seulement bien plus fréquents qu'aujourd'hui mais aussi beaucoup plus sévères et plus longs, avec une période d'occurrence étendue de la fin mai au début du mois d'octobre.
Le contrôle des émissions de gaz à effet de serre sera déterminant pour leur stabilisation dans la seconde moitié du 21e siècle. Avec une politique climatique conduisant à stabiliser le réchauffement climatique avant la fin du siècle, le nombre de jours de vagues de chaleur ne devrait augmenter que faiblement au cours de la deuxième moitié du 21e siècle. Sans politique climatique, il y a 3 chances sur 4 pour que le nombre de jours de vagues de chaleur augmente de 5 à 25 jours selon les régions par rapport à la période 1976- 2005.
Chaleur : chiffres-clé en métropole
19,9 °C : température moyenne en été (i.e. du 1er juin au 31 août) Top 3 des températures maximales les plus élevées Top 3 des températures minimales les plus élevées |
Canicule : les conseils pratiques (Source : Doctissimo)
La canicule est susceptible d'entraîner des répercussions graves sur la santé, en particulier chez les nourrissons et les personnes âgées, plus exposées aux risques de déshydratation et de coups de chaleurs. Pour limiter les risques, suivez ces conseils pratiques :
- Buvez régulièrement de l’eau sans attendre d’avoir soif. Munissez-vous toujours d'une bouteille d'eau lors de vos déplacements. Proposez régulièrement, même en l'absence de demande, des boissons fraîches aux jeunes enfants et aux personnes âgées en plus de leur régime alimentaire normal. Si besoin aidez-les à boire ;
- Rafraîchissez-vous et mouillez-vous le corps (au moins le visage et les avants bras) plusieurs fois par jour ;
- Mangez en quantité suffisante et ne buvez pas d’alcool ;
- Évitez de sortir aux heures les plus chaudes et passez plusieurs heures par jour dans un lieu frais (cinéma, bibliothèque municipale, supermarché, musée…) ;
- Évitez les efforts physiques ;
- Maintenez votre logement frais (fermez fenêtres et volets la journée, ouvrez-les le soir et la nuit s’il fait plus frais et équipez autant que possible les pièces de ventilateurs ) ;
- Ne laissez jamais, même quelques instants, des enfants ou des personnes fragiles seuls dans une voiture ou dans un espace mal ventilé ;
- N'hésitez pas à dévêtir les nourrissons et à augmenter la fréquence des bains à une température de 1 à 2°C en dessous de la température corporelle. Incitez les personnes âgées à se passer des linges frais et humides sur le corps ;
- Évitez de manipuler des substances polluantes (utilisation de solvants, de spray) ;
- Les personnes atteintes de maladies respiratoires ou cardiovasculaires chroniques doivent poursuivre leurs traitements en cours et impérativement consulter un médecin si une gêne respiratoire inhabituelle apparaît ;
- Pensez à donner régulièrement de vos nouvelles à vos proches et, dès que nécessaire, osez demander de l’aide ;
- Consultez régulièrement le site de Météo-France pour vous informer.
Malaises, maux de tête, sensation de faiblesse, vertiges, fièvre… doivent être pris au sérieux. Reposez-vous et buvez immédiatement. En cas de persistance de ces symptômes, n'hésitez pas à consulter un médecin.
Qui sont les personnes les plus fragiles en cas de canicule ?
Les personnes les plus exposées lors d'un fort pic de chaleur sont :
- Les personnes âgées qui sont de manière générale plus fragiles que l'ensemble de la population ;
- Les enfants et nourrissons ;
- Les personnes souffrant de pathologies chroniques ;
- Les personnes traitées par certains médicaments ;
- Les personnes souffrant de troubles mentaux ;
- Des publics spécifiques (sportifs, travailleurs, personnes précaires et personnes sans abri, etc.) ;
- Des professionnels sanitaires et sociaux en charge de ces populations.