Manger végétarien, bon pour la santé ? Ce que dit, et ce que ne dit pas la science

Publié le par The Conversation France via M.E.

Les régimes végétariens sont à la mode ! Mais sait-on vraiment s’ils sont une panacée pour vivre vieux et en bonne santé ou, au contraire, font courir un risque grave à ceux qui les adoptent ? La confusion est totale du côté du grand public et, du côté des scientifiques, ce n’est pas très clair non plus.

Pourquoi ? Parce que la nutrition est une discipline complexe : pas évident de trouver une réponse simple sur un sujet aussi vaste que celui des relations entre un éventail de pratiques alimentaires particulières et la santé, prise dans toutes ses dimensions.

À cette difficulté intrinsèque, s’ajoute un problème propre à notre société moderne : l’information scientifique y est maltraitée, les émetteurs peuvent être peu compétents, les médias diffuser de l’information parcellaire, souvent biaisée et mal interprétée… De facto peu interprétable. Souvent, on met en avant une étude très particulière sans évoquer la centaine qui l’a précédée. On ne fait pas référence aux consensus d’experts issus des agences nationales (comme l’Anses) ou d’initiatives internationales.

Si la science a, en quelque sorte, baissé pavillon, c’est que le sujet du végétarisme est aujourd’hui politique et sociétal. Il y a deux raisons à cela, et tout d’abord, une conjoncturelle.

Un modèle alimentaire non durable

Nous assistons actuellement à une remise en question croissante du modèle alimentaire des sociétés industrialisées : il n’est pas durable, du point de vue de la santé. Notre alimentation moderne, pléthorique, a augmenté le risque pour notre cœur, nos vaisseaux, notre cerveau… tandis que notre consommation de protéines animales devenait le double de celle qu’elle était au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais aussi, et surtout, la durabilité du modèle pose question pour la préservation de l’environnement. De ce point de vue, la part des produits animaux dans les régimes alimentaires est devenue problématique, brûlante, pour faire une nécessaire analogie avec l’urgence climatique.

Une autre raison, de fond celle-là, à cette difficulté de traiter le sujet est liée au fait que la consommation de produits animaux a toujours été associée à, disons, des représentations du monde. Le végétarisme est un « isme ». Les religions et de nombreux courants de pensée philosophiques ont toujours eu quelque chose à dire sur la consommation de produits animaux. Parler d’éviction de la viande c’est mettre en question la représentation de l’humain dans l’univers.

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