Centrale de Gravelines : Retour sur le débat organisé par Médiacités le 9 février 2017 à l'ESJ de Lille

Publié le par M.E.

« Gravelines, bientôt la quarantaine… Centrales nucléaires : quelle espérance de vie ? »

 

Animé par Nicolas BARRIQUAND, le cofondateur de Médiacités, nouveau média en ligne lillois d’investigation, ce débat a trouvé à remplir l’amphithéatre de l’ESJ avec des étudiants en journalisme, mais aussi beaucoup de citoyens engagés, des élus ou simples curieux.

 

Pierre-Yves BOCQUET, journaliste scientifique présent à la table ronde, avait préparé un tant soit peu les esprits avec deux articles décrivant l’état inquiétant de la centrale nucléaire de Gravelines en ce début d’année 2017.

 

Nucléaire : la discrète rustine de Gravelines

https://www.mediacites.fr/2016/12/22/nucleaire-la-discrete-rustine-de-gravelines/

Gravelines : radioscopie d’une centrale vieillissante

https://www.mediacites.fr/2016/12/29/gravelines-radioscopie-dune-centrale-nucleaire-vieillissante/

 

Autour de lui à la table se trouvait, Paulo-Serge LOPES, ex-conseiller régional EELV et président de Virage Energie Nord-Pas-de-Calais, Anita VILLERS, présidente de l’association EDA à Lille, Rémy ZMYSLONY , directeur de l’agence de Lille de l’ASN, François GOURLAIN, directeur CNPE EDF Gravelines et Donald BERQUEZ, représentant de la SFEN.

 

Nicolas BARRIQUAND a rappelé en introduction les trois incendies récents qui ont touché les centrales de Cattenom et de Flamanville.

 

Parmi les nombreux sujets abordés, celui de la durée de vie des centrales, son mode d’estimation en fonction de différents critères a fait l’objet de réponses.

La direction de la centrale et l’ASN ont soutenu que les cuves de réacteur faisaient l’objet d’épreuves en pression régulières. Le directeur a été très affirmatif sure la prolongation de la durée de vie de la centrale au delà de 50 ans et même de 60 ans.

A cela l’ASN a toujours répondu, que les autorisations de prolongation se feront suite à des examens très poussés.

Le problème de la présence de surconcentration de carbone dans l’acier des échangeurs de chaleur des réacteurs a aussi été mis sur la table.

Le directeur de la la centrale a précisé que lors des visites décennales beaucoup d’équipements étaient remplacés, sauf les cuves de réacteurs. Or celle-ci subissent une fragilisation due au flux neutronique et celle-ci s’ajoute à la corrosion chimique.

Les propriétés mécaniques des cuves se sont donc considérablement modifiées au cours des années de fonctionnement. En cas de besoin d’arrêt d’urgence, le refroidissement ne pourrait pas être conduit sans un réchauffage préalable de l’eau, ceci afin d’éviter l’effondrement de la cuve du réacteur.

En résumé, un débat bien organisé, très interactif avec le public, et ou chose rare, pro- et anti-nucléaires ont pu échanger sans violence verbale. Mais en final, il ne semble pas que ce dernier est sorti bien convaincu de la maîtrise des risques d’exploitation des centrales vieillissantes et dans un contexte de surcroît de difficulté financière d’EDF.

M.E.

 

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Publié dans Energie, Nucléaire

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